07 octobre 2005

Je retrouve toujours mon chemin...

J’ai dix ans. J’ai dix ans, et partout où je vais, il y a une grande femme qui m’accompagne. Parfois elle me tient la main et me sourit, et parfois elle court vite, vite, comme si elle voulait que je ne puisse jamais la rattraper.

Elle me parle comme elle se parlerait à elle-même, murmure à peine des mots que je devine plus que je ne les entend. Souvent elle semble surprise de me voir là, qui l’écoute, et elle se tait. Elle prend l’air fâché, soucieux. Comme si elle tentait de résoudre un puzzle trop compliqué.

Les gens lui parlent, les hommes lui sourient, les femmes se confient, plaisantent avec elle, discutent à l’infini. Mais jamais personne ne s’adresse à moi. Il semble que l’on ne me voie pas. Pourtant, il m’arrive, moi, de leur parler. Il semble que l’on ne m’entende pas. Parfois, la femme qui m’accompagne répète mot pour mot ce que j’ai dit, et là les gens répondent. Mais à elle, jamais à moi.

Quand elle redit mes mots, ça ne sonne jamais pareil que quand c’est moi qui parle. Elle prononce pourtant les mêmes mots que moi, mais avec un ton, une voix, une assurance si différentes de ma façon de parler que ça sonne tout autrement. J’ai envie de lui dire qu’elle arrête d’être aussi prétentieuse ; ce qu’elle dit reste les paroles d’une petite fille de dix ans, même si elle les répète avec sa voix d’adulte.

Mais elle ne m’entend plus. Elle ne me regarde pas. Pas un coup d’œil, pas un geste vers moi. J’ai peur qu’elle ne se remette à courir, alors je reste tout contre elle, tout près. Je la scrute, je l’observe. Je reste sur le qui-vive, les genoux fléchis, le buste en avant, prête à courir moi aussi dès que je la sens qui démarre.

Mais non. Elle reste assise. Parle au monsieur en face d’elle avec des petits sourires cachés et des œillades en coup de vent. Moi j’en ai marre d’être assise-là à côté d’elle. Je balance mes jambes pour passer le temps, d’avant en arrière. D’arrière en avant, l’une, puis l’autre. Ca me fait du vent dans les mollets. Je regarde encore ma compagne de tous les jours. Sa main droite agrippe tout à coup son genou, comme si c’était ses jambes qui balancaient, et qu’elle voulait les arrêter de force. Ca me fait rire. Je ne vais pas m’arrêter pour autant, tu sais, je lui lance. J’aime bien la taquiner des fois, quand elle semble se confondre avec moi.

Je sens presque son cœur à elle qui bat tout vite. Ca l’agace, mes aller-retours de jambes sous la banquette du café. Tant mieux ; j’ai envie de sortir d’ici, moi. On étouffe là-dedans. Elle passe deux doigts sur le col de sa robe. Inspire profondément. Le monsieur en face semble captivé par son geste ; leur conversation fragile bute sur un silence difficile.

Je me mets à chantonner. J’irais bien faire un tour au parc. Qu’est-ce-qu’on s’ennuie, ici ! Mais elle n’a pas envie de partir. Je le vois bien. Elle tourne sans cesse sa cuillère dans son café ; le monsieur en face d’elle joue bêtement avec l’emballage en papier de son morceau de sucre. D’un coup, alors que je fredonne de plus belle, pour l’embêter, pour capter son attention, il lève les yeux vers elle.

Il la regarde, complètement captivé, avec un regard de toutou joyeux. Mais qu’est-ce-qu’on fait là, moi je lui dis. Il est ridicule ton copain ! De toute façon, les garçons, c’est tous des idiots ! Et lui la regarde. Qu’est-ce-donc que vous chantonnez… C’est si joli… Je lui ris au nez. Mais c’est moi qui chante ! Tu vois bien, que ce sont tous des idiots ! Elle répond, sans prendre compte de moi, sans même me regarder, que c’est une berceuse de son enfance. Je tente de la toiser, mais c’est difficile d’avoir l’air menaçant quand je dois me tordre le cou en deux pour voir son visage ! Eh ! T’as pas le droit, je lui dis. Tu m’as piqué ma chanson. Pourquoi tu lui dis pas que c’est pas toi qui chante ? C’est pas juste. Je décide de bouder. C’est pas juste. C’est toujours comme ça. Tout ce que je fais, elle se l’attribue. Mais quand ça lui plaît pas, elle se met à courir comme une dératée pour essayer de me semer.

Qu’est-ce-qu’ils ont l’air idiot, tous les deux ! Qu’est-ce-que t’as l’air bête, je lui dis. Tu veux pas plutôt qu’on aille jouer au parc ? Elle ne me regarde pas, mais je la vois qui rougit un peu. Pardon, je me sens bête, dit-elle au monsieur. Vous voulez bien qu’on aille marcher un peu ?

T’es trop bête, je lui dis. Allez on s’en va, alors ? Je l’entends en écho de moi qui répète, comme un canon, on y va ? Le monsieur se lève, laisse de la monnaie sur la table pour payer les cafés. Moi j’ai rien eu le droit de boire, moi. On m’a même pas proposé. Mais j’aurais préféré une menthe à l’eau. Le café, c’est bien trop amer. J’ai le nez qui se fronce rien que d’y penser. Je sais pas comment ils font pour boire ça. On pourra pas me faire croire que c’est vraiment par goût. Mais bon, de toute façon, mon avis elle s’en moque. Elle me le demande jamais. Pas que ça m’empêche de lui donner. Je vais lui dire que moi je préfère la menthe à l’eau. Sans hésiter. Je vais lui dire que j’en ai marre de ses cafés dégueulasses. Surtout le matin, avec une cigarette. Berk.

Mais pas maintenant. Je suis trop contente qu’on soit enfin sorti de cet atroce endroit, qu’on se retrouve à l’air libre. Je cours dans tous les sens pour me dégourdir les jambes. Je la sens qui se retient de faire pareil. Aha ! Toi aussi t’as envie de courir dans tous les sens, hein ! Mais t’es un grande toi, t’as pas le droit de faire des trucs comme ça dans la rue. Et puis tu veux impressionner ton garçon, avoue ? Ca serait pas terrible qu’il te voie gambader avec moi, hein ! Ha ha ! Tant pis pour toi, moi je vais pas me priver pour autant. Je la vois qui fronce les sourcils. Je la vois qui expire fort, comme contrariée. Mais elle ne dit rien. Le monsieur lui propose son bras. Elle glisse sa main dans le creux de son coude, sourit timidement. Je lève les yeux au ciel et soupire. T’as qu’à battre des paupières aussi pendant qu’on y est !

Mais quand même, c’est plutôt chouette de se ballader comme ça. Bientôt, elle pose son autre main sur son avant-bras, et on marche. Moi devant, derrière, tout autour comme je sautille dans tous les sens, eux qui marchent droit, doucement, tendrement. En silence, mais je les sens contents d’être ensemble comme ça. Et puis comme moi j’ai eu ce que je voulais, et bien je les embête pas.

On entre dans un grand parc, avec des allées de gravier et de grandes pelouses tellement vertes que ça fait presque mal aux yeux. Au centre des allées qui convergent, une grande fontaine de pierre, avec un haut jet qui retombe en corolle dans le bassin. Je souris ; enfin je vais pouvoir m’amuser ! Les deux ont l’air très occupé, moi je vais aller me rafraîchir un peu. Je vais m’agenouiller près du rebord en pierre de la fontaine. Je regarde les canards qui barbottent dans l’eau. J’y plonge la main, pour voir s’ils viennent près de moi. C’est tout frais. C’est bon. Bientôt, je vois ma compagne et son monsieur qui viennent s’asseoir sur deux chaises près de la fontaine. Ils discutent à peine, mais se regardent et se sourient ; ils se tiennent la main. Se penchent l’un vers l’autre pour se dire des mots tout bas.

Quoi ? Quoi, qu’est-ce-que vous dites ? Tu veux pas que je vous entende c’est ça ? Quoi ! Allez, vas-y, dis-moi ! Je lui gambade tout autour, en chantant, oh, la menteuse, elle est amoureuse… Oh la menteuse, elle est amoureuse ! Je me penche vers elle, pour l’embêter un peu… Tu vas faire des bébés avec lui, dis ? Hein ? C’est ça que tu veux faire, pas vrai ? Le monsieur lui parle. Je la sens qui tente de se concentrer sur ce qu’il dit, mais je ne lui laisserai pas le temps de l’écouter. Je continue à lui chanter dans les oreilles, à la taquiner parce qu’elle a le béguin pour un garçon, la honte ! Pardon, dit-elle au monsieur, qu’est-ce-que vous disiez ? Non, je disais juste que vous chantez souvent ! C’est amusant. Ah ! Ah oui, c’est vrai. Je suis toujours en train de fredonner quelque chose ; mais je ne sais pas pourquoi j’ai cette chanson-là dans la tête… C’est sorti de nulle part. C’est moi, c’est moi qui chante, je dis. Et je lui volète toujours autour comme une mouche, je la taquine, je la charrie, je lui chante encore dans les oreilles. Elle devient de plus en plus rouge, elle a les yeux qui se balladent. Tu te débarrasseras pas de moi, tu sais, je lui dis. Même si tu lui fais des bébés.

Mais on s’est même pas encore embrassés ! S’exclame-t-elle d’une voix toute plaintive. J’éclate de rire. Lui est surpris. Elle aussi, de m’avoir parlé à haute voix. Puis il lui sourit, se penche vers elle. Je n’osais pas, mais j’en meurs d’envie, dit-il. Elle, gênée, décontenancée, me jette un coup d’œil haineux. Mais les lèvres du monsieur se posent sur les siennes, et ses yeux se ferment. J’entends même un petit gémissement, comme une protestation que meurt aussitôt sur ses lèvres.

Je suis hilare. Elle est amoureuseuh, elle est amoureuseuh ! Je crie en lui tournant autour. Le baiser se prolonge, les bouches s’ouvrent, les langues se mêlent. Ah, ça suffit maintenant, je lui dis, vous êtes dégoûtants ! Elle passe sa main sur sa nuque, froisse ses cheveux de ses doigts. Elle soupire, plonge encore plus dans le baiser. Je les regarde. Eh ! Et moi, alors ? Marre de tenir la chandelle. Je crie vers elle, mais tu vas arrêter, oui ! C’est dégoûtant ce que tu fais ! T’es qu’une grosse cochonne ! Comme ça devant tout le monde ! Et moi, je fais quoi pendant ce temps, hein ? Aller, y en a marre, maintenant ! Y en a marre, allez viens on s’en va ! On est mieux toutes les deux, de toute façon. Mais t’arrête, oui ? C’est dégoûtant ! Je t’entend même lui avaler sa salive ! Allez, arrête !

Et puis soudain, il se retire du baiser. Arrache son visage à ses caresses. Aïe ! Mais t’es pas bien ? Il passe son pouce sur le coin de sa lèvre. Il saigne. Elle porte sa main à sa bouche, signe de contrariété, de surprise. De honte. Mais pourquoi tu m’as mordu, dit-il. Ca va pas, non ? Je suis pas contre un peu de passion fougueuse, mais là faut pas exagérer. Je sens qu’elle me maudit intérieurement. Mais je suis plutôt contente de moi. De toute façon, les garçons c’est tous des idiots, je lui répète. Elle regarde par terre. Excuse-moi, je suis un peu nerveuse. Je me suis un peu trop laissée aller. Et ben oui, c’est le moins qu’on puisse dire ! Tu t’es laissée aller !

Pardon. Elle se tord les mains sur ses genoux. Je suis vraiment désolée. Mouais, dit-il, pas très convaincu, l’air de pas trop savoir quoi faire maintenant. C’est moi qui coupe court au silence hésitant. Sinon je vois bien qu’on va y passer la nuit. Bon, viens, on y va. Elle se lève. S’excuse encore auprès de lui. Il ne sait pas trop quoi dire. Dit que ce n’est pas grave, vraiment, que ça l’a surtout surpris, mais que ce n’est pas grand-chose.

Oh, non ! Il faut qu’on s’en aille tout de suite, sinon il va réussir à la convaincre de rester, et moi je vais devoir rester plantée là à les regarder pendant je sais pas combien de temps. Plus jamais ça ! Marre. Je lui tire la main. Allez, on y va ! J’ai pas envie de rester ici ! Elle le regarde. Clairement elle hésite. Je tire de plus belle. Allez, on rentre à la maison, ce sera mieux, ok !

Elle penche la tête. Regarde à terre. Je vais rentrer chez moi, je crois que c’est mieux. Pardon. Je suis vraiment désolée de ce que j’ai fait. Il se lève aussi, lui prend la main. Mais non, vraiment, c’est moi qui suis désolé. T’en vas pas… C’est pas grave ! C’est moi qui demande pardon, d’avoir réagi comme ça. C’est pas grave. Je secoue la tête. Elle secoue la tête. On s’en va, je dis. Je m’en vais, elle dit. Reste, il dit. Pardon, répond-elle. Je peux au moins t’appeler dans les jours qui viennent, il dit. Je secoue la tête. Elle hoche la tête tout petit. Elle serre son sac tout contre elle, dit au revoir d’une voix qui coince dans la gorge, alors que je tire encore sur sa robe. Allez, on y va !

Et en effet, on y va. Elle marche vite dans les allées du parc, pressée d’en sortir, semble-t-il. Plus pressée que moi maintenant d’être loin d’ici. Allez, casse-toi, marmonne-t-elle. Tu t’es rendue assez ridicule pour aujourd’hui. C’est à moi que tu parles, je dis. Je suis même pas ridicule, d’abord. C’est toi qui te rend ridicule à courir après ce garçon trop nul. Elle s’attrappe la tête au front, d’une main qui comprime, et lâche entre ses dents, ça suffit, maintenant ! Ca suffit. Je préfère me taire. Rester un peu derrière elle. J’ai peur qu’elle ne se remette à courir. Elle continue de marmonner. J’en ai marre de toi, dit-elle, mais trop marre ! Quand tout se passe bien, tout, tu peux pas t’empêcher de te prendre le chou pour rien ! Qu’est-ce-qu’il t’a fait, lui ? Rien du tout ! Et tu vas lui arracher la lèvre. Ras-le-bol. J’en ai marre, merde ! Je me tais, prudente, parce que je vois bien qu’elle est fâchée contre moi. Alors je fais profil bas.

On passe les grilles noires du parc. On se retrouve dans la rue, avec les voitures qui grondent en passant à toute bombe, les groupes de passants qui parlent toutes les langues. Elle traverse la rue, la remonte sous les arcades. Elle évite de justesse les gens, les étalages des boutiques. Marche toujours aussi vite. Je tente de me frayer un passage tant bien que mal derrière elle, mais je peine à me faufiler entre les jambes des gens indifférents, et elle prend vite de l’avance. Attends-moi, je lui crie ! Attends-moi, j’arrive pas à marcher aussi vite que toi ! Elle ne fait absolument pas attention à moi. Ne m’entend pas, ne m’attend pas. Mais attends, je crie encore. Elle s’éloigne; je vois sa robe claire qui disparaît au loin entre les gens. Attends moi ! Mes yeux me piquent, ma poitrine se serre tout doucement. Je respire mal. Attends ! Où tu vas ! Me laisses pas toute seule ! Je crie, mais je ne la vois plus. Je ne la vois plus. Elle a disparu. Elle m’a laissé derrière. Mes yeux piquent et mouillent, et je sens les larmes qui coulent. Et j’ai mal au cœur, et je suis toute seule, et personne ne me vois, et de toute façon, je ne veux que ma grande personne qui m’accompagne toujours. Les autres, je m’en fiche.

Je m’assied sur un pas de porte. Je reprend mon souffle peu à peu. J’appuie ma tempe contre le mur froid. Je soupire. Renifle. Elle est partie sans moi. Peut-être qu’elle était trop en colère contre moi. Mais j’avais raison, de toute façon. C’était un idiot, l’autre. J’ai rien fait de mal. Et même, c’est pas une raison pour me laisser toute seule comme ça. Je ferme les yeux, m’appuie plus confortablement contre le mur. Qu’est-ce-que j’ai d’autre à faire qu’attendre, de toute façon ? Elle avait pas le droit de me laisser toute seule comme ça. Elle s’occupe jamais de moi, d’abord. Je me détend petit à petit, tout en grommelant contre elle.

J’ai du m’endormir, parce que je me réveille. Je me réveille, et je suis dans son lit, chez elle. Il fait noir, tout noir, et elle dort à côté de moi. Sommeil agité, elle se retourne de tous les côtés. Je l’entends qui murmure dans son sommeil. Toujours là, dit-elle.

J’enfonce ma tête dans l’oreiller, je respire profondément, heureuse d’être rentrée. Je me tourne vers elle et lui souris. Bien sûr que je suis toujours là. Tu vois, tu peux courir autant que tu veux, ça n’y changera rien du tout. Je retrouve toujours mon chemin.

20 avril 2005

une minette sachant mineter...

Y a des fois j'aimerais être une minette. Une vraie minette, avec la peau délicatement veloutée, les lèvres charnues et la coupe Tony and Guy, avec la mèche sur le côté. Une vraie minette, avec le petit jean taille basse, les petites fesses pour aller dedans et les petites baskets pour marcher dedans. Mais j'ai pas la patience, et j'ai pas les réflexes. Parce qu'une minette, ça sait pas que c'est une minette. Ca n'a pas conscience d'être une minette, une minette. Ca réfléchit pas que c'est une minette, et que pour être une minette comme elle, il faut ça ça ça et ça dans sa panoplie. Non, ça se construit automatiquement sa panoplie de minette, sans même avoir à y penser (c'est ça qu'est beau, tu vois). Automatiquement (en faisant comme les copines quoi!) elle se sappe comme une minette, automatiquement elle se coiffe se chausse se farde se la pète comme une minette. Je dirais presque qu'elle y est pour rien la minette, si elle est comme ça. C'est une minette, après tout! C'est pas sa faute à elle... Et les minettes qui savent qu'elles sont des minettes, c'est plus des vraies minettes. Une vraie minette est forcément clueless quant à sa minettitude. Celle qui ne l'est pas, c'est une wannabe-minette. Une pseudo-minette. Celle qui découpe dans les magazines les bonnes adresses pour acheter son jean taille basse. Et ça... Non! La vraie minette sait instinctivement où s'acheter le dernier jean indispensable! Elle le sent, la minette, elle peut le renifler dans la brise parisienne. Le vent ça lui parle, à la minette. Ca lui souffle direct dans la tête...
Ouhla, mais je suis aigrie moi! A mon âge, déjà, c'est dommage. Ce serait bien plus simple si j'étais une minette. Je serais pas aigrie, et je me prendrais pas le chou sur le fait de l'être. Ouais, vraiment beaucoup plus simple. Y a des fois j'aimerais vraiment être une minette.

11 avril 2005

L'internationale dans tes reves...

Ai rêvé cette nuit de robots communistes. Un travail hérculéen (stakhanovien devrais-je dire) à remplir pour le parti, mère de tous les robots, avec des catalogues, qui répertorient les robots les plus productifs, ceux qui ont abattu le plus de travail en un record de temps, pendant le plus longtemps... Travail, travail... Ca n'en finissait plus... Des piles de lavages, de réparages, des robots à la chaîne, et j'étais parmi eux... Ce n'était plus herculéen, c'était Dantesque, toute cette masse de ferraille dans des souterrains interminables qui martelait, soudait, piochait, vissait, boulonnait, écrouait... Argh! Au secours! Même réveillée, ils me collaient sous les paupières. Pas possible de m'en sortir. Ca me rappelle les nuits de sommeil agité après le travail au bar... Des piles de verres à servir, d'autres à nettoyer, un amas de gens pas contents à servir, les additions à calculer, le patron en rogne à éviter... ouille. Ca ferait un sacré jeu vidéo, ça!

Les robots communistes. Toutça parce que je suis allée voir Robots le film hier... Et eux combattaient les méchants robots capitalistes! Sus à l'ennemi! Ha. Mais c'est comme dans mon rêve. C'est les mêmes. C'est peut-être ça qui me flippe. Et dire que je fais des cauchemars après un dessin animé... Moi... A mon âge...

05 mars 2005

a new beginning...

J'aime bien les grands titres qui sonnent un peu pompeux. Une forme de folie des grandeurs, peut-être:) Et en effet, voici un nouveau petit départ pour moi; cet "endroit" va me permettre de mettre en forme tous les petits textes qui poireautent dans mes cahiers, papiers, au dos de mes bouquins, dans mon ordi, sur mes vieux tickets de carte bleue, et j'en passe, et des meilleures. Même si ça reste moi avec moi (ie. Si y a personne qui passe par ici), et bien au moins je pourrai autoadmirer mon travail, me taper dans le dos et m'autoféliciter. Si, si, c'est important! Il ne faut pas mésestimer les effets salutaires et bénéfiques de l'autocongratulation. Je n'irai pas jusqu'à dire autosatisfaction, mais être un peu content de soi n'a jamais nui à personne (j'ai dit un peu; et non, j'ai pas les chevilles qui gonflent. Pas encore:)
A plus tard!